Le Journal d'Aurore
"Tu aurais du agir, ils sont déjà là. Les parchemins des anciens prédisaient leur retour. Leur défaite n'était que temporaire. Lorsqu'Oblivion ouvrirait ses portes. Ou les fils de Bordeciel verseraient leur sang. Personne ne voulait y croire. Ni même à leurs existences. Mais quand l'aube la révéla enfin, la vérité jaillit dans les flammes. Mais il y en a un qu'ils redoutent. Dans leur langue son nom est Dovahkiin, enfant de dragon."
-Prophétie du Mur d'Alduin
Bonjour/Bonsoir et Bienvenue !
Vous avez sûrement été attiré par le tag "Fiction Skyrim".
Déjà, merci d'avoir pris la peine de vous y intéresser !
Cette fiction est un projet qui traîne depuis un bon moment dans mes cartons,et j'avais très envie de la sortir, à vrai dire !
Ici, vous suivrez la progression de Aurore, fille de mère Impériale et de père Nordique.
Vous ne connaissez pas l'univers des The Elders Scrolls ? Ce n'est pas un soucis : j'essaye de décrire au mieux l'univers où Aurore évolue !
Je compte aussi mettre en place une section "Informations en vrac" si besoin est.
Bref, Enjoy !
Messages
Fredas, 17 Vifazur
Sundas, 19 Vifazur
Il y a des choses que je peux pardonner. Mais laisser ses clients dormir sur une chaise alors qu’on tient une auberge, ça, je ne peux pas.
Bon, je devrais tout raconter depuis le début, ce sera sûrement plus simple. Oui, noter pourquoi je vais devoir dormir sur une chaise dans une auberge presque vide m'aidera sans doute à penser à autre chose, et peut-être m'aidera à m'endormir malgré le peu de confort « offert » dans cette maudite bâtisse.
Avant tout chose, je tiens absolument à noter que je ne parle pas ici de "La Jument Pavoisée". Hulda s'en occupe comme une reine s'occupe de son château et de ses occupants. Jamais les étrangers n'y sont mal traités, et dès que tu prends place, Saadia, une Rougegarde très serviable, viens te proposer de quoi te remplir l'estomac. Non, ici, je vais parler de l'auberge "Le Géant Endormis", à Rivebois.
Je me suis donc réveillée à Blancherive, sous le chant du barde. Je commence doucement à m'habituer à sa voix. Cependant, toutes les femmes de Blancherive me mettent en garde contre ce dernier : C'est un séducteur au petites moeurs. Heureusement pour moi, les morceaux d'armures pillés ça et là sur des cadavres le font rester à une distance très raisonnable, pour mon plus grand bonheur. Je devrais d'ailleurs sérieusement songer à en acheter un neuve, en cuir, pas trop chère. Celle-ci ne protège plus grand chose
...
Donc, aujourd'hui, j'étais bien décidée à aller fouiller cette crypte et ses trésors ! Je suis restée juste un peu déprimée devant le cheval qui est à vendre aux écuries de Blancherive. Je suis loin d'avoir les moyens de me l'acheter, et entre toutes les dépenses à prévoir entre des armes et des armures, il fallait que je me contente de mes pauvres pieds. Pour les jours à suivre aussi, d’ailleurs. Et c'est donc avec courage, et parce que je n'avais pas vraiment le choix non plus, que je me mis à marcher en direction de la crypte, non sans pester sur le fait que ça aurait été plus rapide avec ce cheval, magnifique, avec une robe entièrement noire comme la nuit, et une carrure imposante. Le vendeur m'a dit que les chevaux de Bordeciel sont des chevaux lents, mais bien plus fort que leurs cousins de Cyrodiil, et je dois reconnaître que ça se voit : Les chevaux de chez moi sont plus grand, plus fin et rapide, alors qu'ici, ils sont plus petit, plus fort et dotés d'une meilleure constitution. Pour me changer les idées, j'avais finalement décidé de m'intéresser aux paysages sur mon chemin. Splendides, rien à redire. La route entre Rivebois et Blancherive est une route parsemée de pierre, ça et là, et entourée de fleurs et d'arbres. La crypte se trouvait en haut d'une montagne à l'ouest de Rivebois. J'ai aussi vue les premiers cotés désagréables de Bordeciel. Tout d’abord, dès que tu prends un peu de hauteur, tu te retrouves les pieds dans la neige. Je me suis fait attaquer, ensuite, par des bandits en chemin. Ces derniers avaient pris place dans une vieille tour délabrée ainsi qu'à l’entrée de la crypte.
Tout comme pour les sombrages dans les entrailles de Helgen, je n’avais pas eu énormément de remords. Et je n’en aurais plus pour ces brigands. J'en avais déjà eu pour ce genre d’acte, mais c'était il y a bien longtemps … Quand j'étais encore une enfant naïve et innocente. Ah, ça ne me rajeunit pas, tout ça ! Après avoir dépourvus ces bandits de leurs bourses et de leurs flèches, je m'en suis allée, je n'allais pas camper dans leur camp encore maculé de leur sang, ça aurait été glauque. Très glauque. J'ai recommencé mon carnage à l'intérieur, là où les derniers bandits s’étaient établis. J'abandonnais bien vite l'idée de leur donner une sépulture correcte. Ces bandits ne m'auraient pas laissé un tel privilège, et je n'avais de toute façon pas le temps ni l'envie de les enterrer un par un. Surtout dans un sol montagneux, à la main ! En m'avançant plus loin dans ces ruines, après avoir tuée une araignée géante et blessée qui avait trouvé refuge dans ce tombeau, je trouvais, à ma plus grande surprise, un bandit, immobilisé dans le piège de toile collante de la créature, qui disait pouvoir m'aider. Je ne voyais vraiment pas comment un homme bloqué et qui était à deux doigts de se faire manger par une araignée pouvait m'aider. Cependant, en le questionnant sur un certain artefact ressemblant à une griffe d'or, ce dernier changea brutalement d'attitude. Son visage noir de Dunmer se mit à blanchir tellement qu'il ressemblait presque à un Bosmer ...
Il avait la griffe, ça se voyait. Alors je l’ai fait chanter. Sa libération, ou la mort. Mais même coincé dans cette toile d'araignée, il refusait de me dire où se trouvait la fameuse Griffe d'or ! Lassée, j'ai fini par le tuer. Je n'avais vraiment plus la patience de parler avec un mur, et absolument aucune envie de m’éterniser dans ces ruines nordiques ! Et puis, au final, j’ai trouvé dans son sac la fameuse griffe, et son journal intime, qui racontait qu'au fond des ruines se trouvait un trésor pouvant le rendre riche. Mais quel imbécile, ai-je pensé, cet endroit a sûrement été pillé des centaines de fois !
Plus loin, des draugrs, des cadavres momifiés de guerriers revenus à la vie, s'étaient réveillés de leur sommeil antique et m'attaquèrent, comme ils l'auraient fait pour tout intrus venant perturber leur sommeil. J'ignorais que des morts pouvaient revenir subitement à la vie ainsi, ou du moins, je pensais qu'un nécromancien était nécessaire. Apparemment, pas les Draugrs et les squelettes nordiques. Je suis presque triste à l'idée que ces guerriers n'aient pas rejoint Sovngard. Si ça se trouvait, ils faisaient peut-être même partis de mes ancêtres ... Finalement, je mis au moins d'une demi-journée à atteindre la fin de ce labyrinthe. J'aurais sans doute dut faire demi-tour dès que j'avais récupéré la griffe, mais je dois bien avouer que la curiosité m'avait poussée plus en avant dans mon exploration. Et puis, je n’avais toujours pas trouvé le caillou dragon pour le mage de la cour dont je n’ai même pas pris la peine de noter le nom. Ni de le retenir.
Je vis enfin la fin des tombeaux pour arriver à une grande salle creusée dans la roche : La nature y avait repris ses droits, et la lumière de la lune éclairait faiblement les lieux, donnant une atmosphère ... Magique. Oui, ce lieu semblait empreint de magie. Quelques chauves-souris s’agitèrent à cause de ma torche, ce qui me fit sourire. Voir un tel niveau de conservation, moi qui pensait voir un endroit pillé et saccagé … Marchant prudemment entre les herbes ayant envahi la roche, je vis alors une chose étrange se dresser face à moi, en haut d’une estrade de pierre : Un étrange mur, surmonté d'une tête sculptée de dragon, et orné d'étranges symboles, dont trois illuminés. Intriguée, je me suis approchée pour les examiner de plus près, encore poussée par mon ennemie et amie de toujours, la curiosité.
Ces symboles ... Ils resteront gravés dans ma mémoire. C'était comme si je les connaissais, sans savoir ce que c'était. Quand je les aie lus, j'ai senti un grand souffle en moi, comme une grande bouffée d'air frais, une forte énergie. Je me suis sentie puissante comme jamais, puis cette sensation est retombée lentement, ne laissant qu’un sentiment de bien-être. Je n’ai pas eu le temps de réfléchir à ce qu'il venait de se passer, ni de profiter de cette agréable sensation, que le tombeau derrière moi s'ouvrit en un immense fracas, pour voir en sortir un Draugs. Ce dernier était différent des autres, il semblait ... Plus puissant. Plus féroce. J'ai du mal à tuer le monstre, assez résistant face à ma lame. Il faut vraiment que je prenne une épée plus puissante ! Mais il a finit par tombé, comme les autres. Quelque chose attira finalement mon attention dans le tombeau où ce dernier reposait. Une étrange pierre dont au dos figuraient encore quelques-uns de ces symboles étranges. Impossible de me rappeler si je les avais déjà vues, et où ... Ils ressemblaient cependant à ceux du mur. Ce doit être le même langage. Je les ai notés à la fin de mon journal. Je vais essayer de les étudier si je trouve quelqu’un ou quelque chose pour m’éclairer.
C'est un miracle que je sois sortie de ce tombeau en un seul morceau. Avec tous ces revenants… J’ai été blessée à l'épaule, mais c'est peu profond, ça se soignera assez vite. Au pire, je passerais voir Arcadia à Blancherive. C'est une très bonne soigneuse, et même si elle m'a montré comment faire une potion de soin, je crois que les siennes seront bien plus efficaces. De toute façon, je n’ai pas les ingrédients nécessaires.
Une fois sortie de cette crypte, je me suis rendue compte que cette même sortie était éloignée de l'entrée. J'étais donc ... perdue ! Et il faisait nuit ! Heureusement, j'entendais un ruisseau d'eau. Je n’ai eu qu’à écouter, à marcher vers la source du bruit, et je suis tombé sur
une rivière. Mon instinct me dicta de suivre le courant, et j'avais bien fait : Les torches des gardes à Rivebois illuminait le paysage. La lumière ne m'a jamais paru aussi réconfortante, sur le coup. La rivière me bloquant le passage, j’ai dus chercher un endroit où passer, et j’ai fini par tomber sur une rangée de pierre. Sur le moment, je me suis dit que ça ferait un chemin de fortune. Mais l'humidité et l'eau ayant eu raison des pierres, j’ai glissé, et je suis tombée à l'eau. Moi qui essayais justement d’éviter de me mouiller jusqu’aux os ... Je suis donc arrivée trempée chez le vendeur pour lui rendre sa griffe d'or. Mais ma récompense de 400 pièces d'or m’a fait vite oublier tous les désagréments occasionnés. De plus, j’ai pu lui revendre les gemmes trouvées dans la cryptes pour avoir plus d'argent. Pour mes premiers jours en Bordeciel, je ne me débrouillais pas trop mal. Même si les cryptes ne sont pas accueillantes, elles sont très rentables. A noter pour mes futures expéditions. Après tout ça, je me suis décidé à aller à l’auberge.
Et donc, nous y voilà. Le tavernier me dit que la propriétaire étant absente, l'auberge est fermée. Sérieusement ? Il n'y avait déjà personne, et ils refusaient des clients ? Était-il trop stupide pour me louer une chambre ? Voilà de quoi je voulais parler au début ! Bon, par pure vengeance, j’ai piqué ses bouteilles et sa bourse. Idiot comme il est, il ne s'en rendra compte qu'au retour de la "patronne". Par les Neuf, je commence déjà à avoir mal au dos.
Revenue à l’auberge, on m’acclama. Les nouvelles allaient vite. Hulda a offert la première tournée. J’ai bus une bouteille d’hydromel, mais je me suis vite éclipsée vers ma chambre. Les fêtes, c’était très peu pour moi. Surtout quand c’était moi, le sujet. De plus, je me sens un peu mal vis-à-vis de Saadia. Cette histoire de rougegarde me fait douter. Dois-je croire ces hommes, ou elle ? Je ne savais rien d’eux. Ni d ‘un côté, ni de l’autre, d’ailleurs.